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Le blog de Mike et Julie
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18 mars 2007

Jean-Marc Mormeck, champion du monde à nouveau

Mormeck de nouveau champion du monde

Jean-Marc Mormeck a été couronné champion du monde des lourds-légers, samedi 17 mars 2007, au Palais omnisports de Levallois-Perret. Le Français a été donné vainqueur aux points et à l’unanimité par les juges face au Jamaïcain O’Neil Bell. Celui-là même qui l’avait délesté de ses deux ceintures WBA-WBC au Madison Square Garden de New York, en janvier 2006.

 

Bell/Mormeck : la revanche
Le Palais omnisports Marcel-Cerdan de Levallois-Perret a été, samedi 17 mars, le théâtre d’un match d’une intensité insoutenable pour les 4 000 spectateurs présents. D’ailleurs, plus que spectateur, le public s’est mué en soutien inconditionnel pour Jean-Marc Mormeck dans sa reconquête victorieuse de ses ceintures WBA/WBC. Jamais, il ne s’est relâché. Mais le mérite en revient avant tout au Guadeloupéen. Sur le ring, le champion français a, face au tenant du titre jamaïcain O’Neil Bell, accompli un match complet. En maître tacticien, il a su construire patiemment mais sûrement un succès mérité. C’est revanchard qu’il a pris possession de l’espace, gardant en mémoire la perte de ses titres, le 7 janvier 2006, au terme d’un match qui l’avait mis KO au sol.

Tout près du KO
N’ayant pas été au terme de la confrontation, les regrets et la déception étaient grands. Il lui brûlait de reprendre les gants et de montrer de nouveau au monde entier, à O’Neil Bell et à lui-même qu’il valait beaucoup mieux que ce qu’il avait laissé entrevoir aux Etats-Unis. Une nouvelle défaite aurait condamné définitivement sa carrière. Toutefois, Mormeck est de la trempe des meilleurs. Son destin en lourd-léger, il l’a toujours voulu sous un éclairage mondial. Champion du monde, il l’a été et il l’est redevenu grâce à de gros sacrifices, notamment lors de cette fameuse sixième reprise, où il est passé tout près d’un KO.

Le chat Bell se casse les griffes
Opposition de style très équilibrée, Bell et Mormeck se sont rendus coup pour coup. Le Guadeloupéen a laissé l’initiative dans les premiers rounds. Sa stratégie consistait a éviter la magnifique allonge de O’Neil Bell, plus grand de taille, au style plus félin et puncheur hors-pair. Une fois à proximité du Jamaïcain, Jean-Marc Mormeck a cherché le corps à corps et par des coups placés au foie et aux côtés, il a tenté l’uppercut et le crochet quand l’occasion se présentait. L’Antillais a énormément tourné autour de son adversaire, puis il est souvent allé au contre. Ses initiatives payantes font lever et gronder la salle et vont lui permettre de prendre un avantage aux points. Grâce à son expérience, Mormeck a évité les pièges de Bell, qui même au bord de la rupture n’a jamais semblé aussi dangereux et près de la victoire. Le Français, bien que fatigué, parviendra à contenir les enchaînements ultra rapides du Jamaïcain. Jean-Marc Mormeck s’est contenté de gérer son acquis.

Frissons pour 4 000 spectateurs enfiévrés
Mormeck s’est admirablement bien comporté lors des dernières reprises. Il n’a pas réitéré les erreurs du précédent match, où il baissait trop sa garde. En colère, O’Neil Bell a tenté le KO à tout prix. Mais il s’est épuisé en voulant rattraper Mormeck sur le ring, qui de son côté a sans cesse placé ses contres dans une ambiance de folie. Des applaudissements, des encouragements et des pieds qui s’expriment bruyamment, de l’acteur Jean-Paul Belmondo au simple quidam amateur de boxe ! Mormeck est soutenu comme jamais. Le Dionysien (Seine-Saint-Denis) a droit à plusieurs standing ovations et à des : « Mormeck ! Mormeck ! Mormeck !!! » Frissons garantis...

Rendre à Mormeck ce qui appartient à Mormeck
Lorsque les trois juges donnent Mormeck vainqueur à l’unanimité (113-115, 112-116, 113-115), le Palais omnisports Marcel-Cerdan bascule dans l’ivresse et le bonheur. Jean-Marc Mormeck peut jubiler. A 34 ans, le Guadeloupéen (36 combats, 33 victoires, 22 avant la limite, 3 défaites) a réussi son pari : redevenir champion du monde WBA/WBC des lourds-légers. Il lui reste, en boxe, deux rêves à accomplir : unir ses deux ceintures à celle de l’IBF et monter dans la catégorie des poids lourds.

O’Neil Bell, mauvais perdant ?
Le Jamaïcain a essayé de frapper Mormeck à la conférence de presse d’après match, et une échauffourée a éclaté entre les deux boxeurs. L’ancien tenant des titres a été déçu par les délibérations des juges. « Le champion c’est toujours moi, a déclaré Bell. Il ne m’a absolument pas fait mal. Je veux un troisième combat avec les mêmes juges, le même arbitre, le même public et on verra qui est le plus fort ». Quand on interroge Jean-Marc Mormeck sur une « belle » entre O’Neil Bell et lui, le champion du monde répond : « Regardez, quand j’ai été aux Etats-Unis, j’ai mis mes deux titres en jeu, j’ai été fair-play. Lui a fait un coup, et il n’a rien fait [pour les remettre en jeu, ndlr]. Donc il attendra. » Dont acte.

  Mormeck ..... BRAVO pour le combat et l'attitude sur et hors du ring

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